60 000 euros. Voilà le plafond désormais fixé par le barème du malus écologique 2025 pour les véhicules les plus émetteurs. L’Alpine A110, malgré sa silhouette racée et son bloc quatre cylindres, n’échappe pas à la règle : l’abaissement du seuil à 118 g/km de CO2 fait bondir son malus, reléguant presque toute la gamme dans la tranche supérieure de la fiscalité verte.
Suivant la configuration choisie, certains modèles d’A110 affichent des variations de plusieurs milliers d’euros, sans qu’une seule pièce mécanique n’ait changé. Les acheteurs, désormais, doivent intégrer ce nouveau paramètre à leur budget au risque de voir le tarif grimper en flèche.
Le malus écologique en France : comprendre les règles qui s’appliquent en 2025
Le malus écologique frappe les amateurs de sportives de plein fouet. Cet outil fiscal, installé pour freiner les achats de voitures trop polluantes, s’alourdit chaque année. En 2025, la loi de finances resserre encore l’étau : désormais, toute auto émettant à partir de 118 g/km de CO2 devient concernée. Pour les voitures plaisir, l’époque de la tolérance fiscale s’efface.
Le système est implacable. Chaque gramme de CO2 supplémentaire après ce seuil fait grimper l’addition à un rythme accéléré, jusqu’à atteindre la barre symbolique des 60 000 euros pour les véhicules les plus puissants. Les compactes survitaminées, les berlines fougueuses, les coupés racés ou les SUV sportifs : personne n’est vraiment à l’abri. Même l’Alpine A110, réputée tempérée, se voit désormais lestée d’un lourd malus.
Depuis 2022, un malus poids s’ajoute pour les modèles de plus de 1 600 kg : 10 euros par kilo supplémentaire. L’A110, légère et agile, échappe encore à ce supplément ; chez d’autres constructeurs la note explose.
Tout repose sur les émissions de CO2 désormais mesurées selon la norme WLTP. Amateurs comme professionnels scrutent chaque nouvelle version du barème malus ; parfois, une simple révision réglementaire suffit à bouleverser le marché et modifier la destiné de certains modèles. Pour beaucoup, c’est le signe d’une transition que le législateur ne souhaite plus freiner : accélérer la migration vers des véhicules plus propres, quitte à refermer le livre d’une partie de l’automobile d’hier.
L’Alpine A110 face au malus : quels montants selon les motorisations ?
L’Alpine A110, véritable fierté hexagonale, doit composer avec ce nouvel environnement fiscal. Elle garde son tempérament grâce à un poids plume qui allège légèrement la sanction, mais aucune version n’est épargnée par le malus écologique. Tout dépend du modèle choisi et de la finition retenue.
Dans la gamme, on retrouve différentes versions (A110 Pure, A110 GT, A110 S, A110 R), toutes animées par le même 1,8 turbo dont les émissions s’étalent entre 152 et 163 g/km de CO2. Cela suffit à faire varier fortement le montant du malus.
Voici les principaux montants annoncés pour 2025, à titre de repère :
- A110 Pure / A110 : environ 2 049 euros avec 152 g/km
- A110 GT et S : environ 3 119 euros pour 158 g/km
- A110 R : jusqu’à 4 149 euros pour 163 g/km
Grâce à sa légèreté, l’A110 reste sous la barre des 1 600 kg et échappe au malus poids. Ceci distingue la française de bon nombre de concurrentes lourdes qui cumulent les pénalités. Mais même cette agilité ne la met plus à l’abri de la progression du malus en 2025.
Comment le malus 2025 impacte-t-il le prix d’achat de l’Alpine A110 ?
Le nouveau malus écologique bouleverse la grille tarifaire de l’A110. Pendant un temps, la sportive française conservait un net avantage fiscal dans l’univers des sportives. Avec le barème 2025, cet espace rétrécit considérablement : toutes les variantes d’A110 franchissent désormais les seuils intermédiaires qui font bondir la sanction.
Un exemple parle de lui-même : sur une A110 standard, le malus s’établit en 2024 à 2 049 euros pour 152 g/km de CO2. En 2025, à niveau d’émissions identique, la sanction s’approche de 2 800 euros. Quant à la version S, elle franchit les 3 500 euros pour 158 g/km, et l’A110 R tutoie les 4 700 euros. Aucun gain technique ou mécanique à la clé, juste de nouvelles règles qui viennent alourdir l’ardoise finale.
À cet impact fiscal s’ajoutent naturellement les options, les finitions, et chaque gramme de CO2 supplémentaire qui fait grimper le tarif. L’avantage procuré par le poids contenu de l’Alpine sur le volet malus poids ne suffit plus à compenser la hausse du malus CO2.
Trois grands changements illustrent concrètement cette évolution :
- Le coût total à l’achat est directement impacté et n’est plus marginal
- L’écart de malus entre les différentes versions s’amplifie sérieusement
- Le différentiel avec les sportives électriques, exemptées de toute taxe CO2, se creuse encore
À quoi s’attendre pour les passionnés d’Alpine avec les nouvelles régulations ?
Avec des règles renforcées, la fiscalité vient s’immiscer dans tous les choix des amateurs de sportive française. L’Alpine A110, symbole d’équilibre et de vivacité, ne traverse plus cette course d’obstacles sans pénalité. Tout modèle thermique, du plus raisonnable au plus radical, encaisse désormais un malus conséquent. Certes, la berlinette échappe encore au malus poids, mais la taxe CO2 s’impose comme une réalité budgétaire.
La donne se modifie. Désormais, hybrides et électriques séduisent jour après jour ceux qui comparent les fiches techniques à coût d’achat réel. L’A110, sur le marché du neuf comme de la revente, doit composer avec cette pression. Ce sont parfois quelques milliers d’euros qui s’envolent dès la première immatriculation. À long terme, même les assurances révisent leurs critères alors que les modèles thermiques se raréfient.
Pour beaucoup, l’attachement à l’esprit Alpine demeure, la précision du châssis, la justesse des sensations, la signature Renault. D’autres tentent leur chance chez les rivales thermiques encore disponibles pour conserver cette relation intime aux moteurs et à la route. Une chose est sûre : la législation française redéfinit clairement ce que signifie rouler pour le plaisir. S’offrir une Alpine A110 aujourd’hui, c’est accepter que la passion ait désormais un prix, fixé au gramme près.


